La Chorale de Roeschwoog a probablement été constituée avant la création, en 1882, de l’actuelle Union Sainte Cécile, à laquelle elle est affiliée. Dans cette église imposante avec son orgue monumental, il est en effet difficile d’imaginer des célébrations liturgiques sans chorale depuis la fin du 18° siècle ?
Les archives révèlent entre autres les noms de Victor Brenner, choriste, né en 1869, ainsi que de Joseph Sandrock, choriste, né en 1881. Alphonse Halter, instituteur et organiste dirigeait l’ensemble bien avant la guerre de 14 et jusqu’en 1927.Antoine Mathern, Raymond Bronner Antoine Sutter, Damien Geyer, Fernand Huck, Jean-Paul Meyer, Antoine Dietrich, se sont succédés à ce poste ; mais c’est sans doute Louis Bernard, en oeuvrant de 1935 à 1940, puis de 1945 à 1991, qui marqua le plus durablement ce demi siècle de chant choral paroissial.
Son but est de donner un caractère plus festif aux célébrations liturgiques, favorisant ainsi l’expression de la foi de l’assemblée. Elle s’engage à promouvoir en priorité la musique sacrée, dans un souci de rassemblement et d’ouverture. Aujourd’hui, le rapprochement inter paroissial est une nouvelle source de motivation.
Théodore Hiebel fut le premier président connu de 1934 à 1960, Antoine Sutter lui succéda jusqu’en 2001, quand Marianne Bigot accepta la présidence qu’elle même a transmise à Patrick Keck en 2014.
Dans ce chœur d’hommes de ses débuts, les difficultés de recrutement d’après guerre ont rapidement ouvert la voie aux jeunes voix féminines en 1947.
Pour préserver la morale, les jeunes filles se devaient de quitter la chorale lorsqu’elles se mariaient, mais le tabou sauta enfin en 1965 lorsque les jeunes mariées Marianne Strub et Odile Bigot furent les premières autorisées par M. le Curé à poursuivre leur engagement vocal respectivement en tant qu’alto et soprano. Fidèles, elles chantent encore, lors des assemblées dominicales comme aux réunions cantonales annuelles organisées par l’Union Sainte Cécile dans le secteur paroissial de Bischwiller, lors des concerts spirituels à but caritatif, aux manifestations locales telles que la fête des seniors, ou le « E Friehjohr fer ùnseri Sproch » (un printemps pour notre langue) et même dans le bus lors de l’excursion printanière que les représentations deThéâtre Alsacien permettent de financer.
Antoine Sutter nous a quitté le 2 mai 2014.